Les zones humides de la Réserve naturelle, précieuses alliées pour lutter contre la sécheresse

En préservant et restaurant les zones humides, la Réserve naturelle régionale Confluence Garonne-Ariège permet à la population de la plaine toulousaine de se prévenir des inondations et de jouir d’une eau potable en quantité et qualité, même en période de sécheresse.

Les zones humides, qui captent eau et carbone, sont des milieux fondamentaux pour la vie des cours d’eau et des populations habitant à leur voisinage. Ce sont de véritables éponges, qui stockent l’eau en période de pluie et de crues, ce qui atténue les inondations, qui la filtrent grâce à la végétation luxuriante qui s’y développe, et qui la relâchent progressivement en période estivale et de climat sec, permettant un soutien des débits des cours d’eau en période de sécheresse. En ralentissant et emmagasinant les eaux de crue, les zones humides permettent aussi à l’eau de s’infiltrer dans les sols et de réalimenter les nappes phréatiques, qui à leur tour pourront libérer de l’eau en période d’étiage (basses eaux) et alimenter sources et rivières.

Entre 1970 et 2015, malgré leurs bienfaits, environ 35% des zones humides de la planète ont disparu et le rythme de disparition s’est accéléré depuis 2000 (source UICN), en raison des changements climatiques, de l’urbanisation et l’artificialisation des sols, le drainage, la consommation excessive des ressources… Sur le territoire de la Confluence Garonne-Ariège, près de 50% des sols ont été urbanisés depuis les années 1950. C’est dire l’importance et l’urgence de protéger les dernières zones humides encore présentes !

Conscients de ces enjeux, l’association Nature En Occitanie, gestionnaire de la Réserve naturelle régionale Confluence Garonne-Ariège, et ses partenaires s’attachent depuis 2015 à identifier et restaurer les zones humides du territoire

  • Réhabilitation de site pollué en prairie naturelle,
  • Réouverture de bras secondaires de l’Ariège,
  • Retrait de plantes exotiques envahissantes dans des bras morts de la Garonne,
  • Canalisation du public pour éviter le piétinement de la végétation sensible,
  • Replantation et régénération des boisements de berges,
  • Sensibilisation des enfants des communes riveraines

Autant d’exemples soulignant le panel d’actions menées sur la Réserve naturelle. L’équipe gestionnaire prévoit également prochainement la restauration d’une roselière, sur la commune de Portet-sur-Garonne.

En vue des sécheresses qui seront de plus en plus fréquentes dans les années à venir, l’intérêt de préserver et de restaurer les zones humides de la Confluence Garonne-Ariège n’est plus à démontrer. Il est plus que temps d’agir.