Un nouveau visage pour le Parc Naturel de Portet-sur-Garonne (épisode 2)
Vers une meilleure fonctionnalité des anciennes gravières et des zones humides
Les activités humaines passées (extraction de granulats en lit mineur et majeur, déviation de ruisseaux, création de merlons, etc.) ont aujourd’hui perturbé la dynamique hydraulique naturelle de nombreuses zones humides, dont celle du Parc naturel de Portet classé en Réserve naturelle régionale.
Dans la continuité et en complémentarité des travaux engagés dans le cadre du plan de gestion de la RNR et de l’appel à projets 2016-2019 de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et la Région Occitanie « Restauration et valorisation de zones inondables », le gestionnaire a entamé une nouvelle opération de restauration dans le secteur de la Confluence entre la Garonne, l’Ariège et le ruisseau « Le Cassignol », sur la commune de Portet-sur-Garonne.
Plusieurs études ont ainsi été menées afin de disposer d’une meilleure connaissance de la fonctionnalité hydraulique et écologique de ce secteur pour envisager des travaux de restauration de ce réseau d’anciennes gravières, mais aussi de zones humides et inondables qui revêtent, outre des services de régulation hydrique et de filtration des eaux, un enjeu écologique majeur à l’échelle de la vallée de la Garonne.
Ces études ont notamment permis d’identifier les alimentations en eau des anciennes gravières et zones humides (débordements des cours d’eau, remontées de nappes alluviales, connexions entre zones humides…), localiser les points de débordement et des chenaux de crue de la Garonne, de l’Ariège et du Cassignol, puis de caractériser les facteurs hydrauliques et physiques favorables ou défavorables au bon état et au bon fonctionnement des zones humides et des zones inondables.
À partir de ces études topographiques, bathymétriques, hydrogéologiques et hydrauliques, des propositions de travaux en génie écologique ont été prescrits afin de renforcer le rôle de zone d’expansion des crues, de stockage et de filtration des eaux, par notamment l’amélioration de leur fonctionnement hydraulique et de l’inondabilité des espaces naturels riverains, ainsi qu’améliorer le potentiel écologique des anciennes gravières et des zones humides de manière générale.
À l’issue du diagnostic, trois sites d’opportunité de restauration ont ainsi été retenus. Les aménagements projetés en vue de leur réhabilitation sont principalement la restructuration des berges et la création de hauts fonds dans les anciennes gravières, le rehaussement d’un gué pour augmenter l’inondabilité d’un site et la réalimentation hydraulique d’une roselière dégradée.
En attente d’autorisations administratives, les travaux devraient démarrer à l’automne 2023.